Les professionnels de la santé mentale en contexte scolaire sont confrontés à des exigences de travail sans précédent. Des équipes de travail structurées s’avèrent donc essentielles pour assurer une collaboration entre les membres des équipes multidisciplinaires. Toutefois, les grandes variations dans l’utilisation de meilleures pratiques collaboratives constituent un obstacle à l’offre d’un service efficace et efficient pour les élèves qui en ont besoin. 

L’étude s’est déroulée dans le contexte de la première communauté d’apprentissage nationale sur la santé mentale en milieu scolaire aux États-Unis (Connors & al., 2020). En intervenant selon une approche globale en promotion de la santé mentale en milieu scolaire (Comprehensive school mental health systems/CSMHS), la présente étude a examiné dans quelle mesure la performance des équipes scolaires en santé mentale (N= 24 équipes) s’est améliorée sur une période de 15 mois.  Chacune des équipes participantes était composée d’environ 6 membres et comprenait au moins un responsable du district ou de la communauté et un membre du personnel d’administration de l’école En participant à des Communautés d’apprentissage professionnelle (CAP) axées sur l'amélioration du système scolaire de santé mentale (qualité et pérennité) supervisé par le National Center for School Mental Health, ces équipes ont utilisé diverses méthodes et ressources pour mettre en œuvre des changements dans leur pratique de travail collaboratif.. 

Parmi les diverses stratégies d’apprentissage utilisées, on note une version modifiée du modèle de Breakthrough series de l’Institute for Healthcare Improvement (Langley & al. 2009), un webinaire d’orientation, une session d’apprentissage en présentiel de deux jours, des suivis téléphoniques de même que des sessions d’apprentissage virtuel. La performance de l’équipe a été mesurée à l’aide du School Mental Health-Quality Assessment-Version 1.

De manière générale, les résultats indiquent que les équipes ont rapporté une mise en œuvre accrue des pratiques exemplaires en matière d'intégration de l’approche globale, comprenant l'élargissement de la diversité des équipes, l'engagement des jeunes et des familles, l'amélioration des structures de collaboration et d'équipe et l'utilisation de bonnes pratiques en matière de rencontres d’équipes. Les chercheurs concluent que la sous-utilisation de bonnes pratiques (préconisées dans l’approche globale en santé mentale /CSMHS)  peut entraîner des difficultés de coordination, une confusion des rôles entre les disciplines et donc un manque d’efficacité dans les stratégies mises en œuvre pour promouvoir et soutenir la santé mentale des élèves.