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Les étudiant·e·s sont-ils en sécurité ? Les enquêtes de victimation comme outil de la connaissance du monde étudiant

Référence

Weiss, P.-O. (2021). Les étudiant·e·s sont-ils en sécurité ? Les enquêtes de victimation comme outil de la connaissance du monde étudiant. OpenEdition Journals, 22. https://doi.org/10.4000/champpenal.12715

Résumé

Cet article justifie le bien-fondé du recours aux enquêtes de victimisation chez la population universitaire en France en ce qui concerne leurs buts, leurs méthodes, et ce qu’elles mesurent. En quoi est-il pertinent d’étudier l’insécurité et la victimisation chez les étudiants ? Et quel type de connaissance peut-on apporter ? Ce sont les questions auxquelles l’article essaie de répondre.

 

L’auteur constate que la victimisation sur les campus est sous-déclarée par les étudiants(es) et qu’il serait en fait très difficile d’étudier avec rigueur ces situations auprès d’une telle population en constante évolution démographique (durant les vingt dernières années, il y a eu une progression marquée d’effectifs inscrits). Il est donc nécessaire de mener des enquêtes de victimisation sur les campus et plus particulièrement de nature longitudinale afin de mieux analyser le phénomène au sein de cette population étudiante. Face à l’évolution des technologies, il paraît aussi pertinent de mener des enquêtes systématiques afin de déterminer aussi la nature et l’ampleur de la cyberviolence (Blaya, 2018; Patchin & Hinduja, 2010).

 

Malgré l’importance relevée par la recherche, peu d’éléments sur la réalité dans les campus concernent les questions de victimisation dans la littérature scientifique en France. Dans les études françaises, les étudiants(es) sont plutôt enquêtés(es) sous l’angle des pratiques, de la culture, de la mobilité, de la contestation, des conditions de vie et de subsistance. Pour l’auteur, la recherche anglo-saxonne qui est très instructive dans ce domaine, donne une idée assez précise du type de données scientifiques que l’on peut accumuler et devrait constituer un modèle sur lequel la recherche française pourrait s’appuyer afin d’améliorer ses outils méthodologiques.

Pour conclure, l’article propose d’étudier la vie sur les campus à travers le prisme de la sécurité dans un contexte post-attentats de 2015 qui ont modifié la gestion de la sécurité dans les établissements. Une meilleure connaissance de la réalité des campus permettrait de mieux concevoir ces espaces et d’agir pour prévenir et réduire la victimisation sur les campus, au regard des faits rapportés par les étudiants.

Axe
Axe 1 : Compréhension des phénomènes