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The benefits of being defended: Perceived bystander participant roles and victims’ emotional and psychosocial adjustment

Référence

Ma, T.-L. & Chen, W.-T. (2019). The benefits of being defended: Perceived bystander participant roles and victims’ emotional and psychosocial adjustment. Journal of School Violence, 18(1), 77–91.

Résumé

Les victimes d’intimidation représentent environ 15% de la population adolescente. Celles-ci souffrent de difficultés scolaires importantes et d'une inadaptation psychosociale, notamment de dépression, d'anxiété et de solitude. La majorité des incidents de victimisation observés à l’école impliquent des passants (c’est-à-dire ceux qui sont témoins d’actes d’intimidation, mais ne jouent pas eux-mêmes le rôle d’intimidateurs ou de victimes), qui pourraient servir de défenseurs potentiels. Les travaux sur les témoins de la victimisation par les pairs ont révélé une variété de rôles différents que jouent les passants, notamment assistant, renfort, étranger et défenseur. Malgré l’abondance de connaissances sur les facteurs permettant de prédire les comportements de défense des adolescents, l’adaptation des victimes résultant de la présence de témoins dans un épisode de victimisation reste inconnue.

 

Cette étude a analysé 209 rapports d’adolescents taïwanais faisant état de victimisation par les pairs à l’école, d’actions perçues par des témoins lors de l’événement, et des réactions émotionnelles des victimes (heureuse, triste, par exemple), de leur état émotionnel après l’épisode (se sentir mieux, pire), et une inadaptation psychosociale (c.-à-d. dépression, solitude, anxiété). Les résultats montrent que les rôles des témoins étaient variables selon les types de victimisation et que les victimes défendues étaient mieux adaptées que les victimes non défendues, tant émotionnellement que psychologiquement. De plus, les adolescents qui ont signalé la présence d'un étranger lors de la victimisation ont eu des réactions émotionnelles plus complexes et négatives que les victimes qui ont signalé la présence d’un renforçateur de l'intimidateur.

 

Dans un effort pour comprendre les associations entre les rôles des témoins et l'adaptation des victimes, les résultats appuient l'hypothèse selon laquelle les victimes défendues se sentent mieux et connaissent moins de dépression, d’anxiété sociale et de solitude que ceux qui ont eu la présence de personnes extérieures et de soutien lors d’actes de victimisation par les pairs.

Axe
Axe 5 : Réussite scolaire et facteurs associés